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L'estime de soi

En psychologie, c’est un terme désignant le jugement ou l'évaluation qu'une personne a de sa propre valeur. Et c’est aussi quelque chose de très intime. On a tendance à occulter son impact sur notre quotidien.


"Ce n'est pas assez de s'aimer beaucoup, il faut encore se bien aimer."
Anatole France


C’est pourtant l’unité de mesure qui va nourrir notre exigence et notre capacité à « nous choisir ». L’estime de soi va même agir sur notre personnalité. On nous parle souvent de discipline pour avancer et construire mais sans estime de soi, aucune règle de conduite ne peut réellement nous animer

L’estime de soi à la base de tout

Si je souhaite lui consacrer tout un espace c’est que l’estime de soi est la base de tout : la source de notre confiance en nous puisqu’elle nourrit nos capacités, le truchement de nos pensées, la genèse de notre être (et état d’être), le diesel de nos agissements, l’élan qui nous pousse envers et contre tout.

Si l’estime de soi est liée au jugement qu’on a de sa propre valeur, notre confiance en nous, elle, est liée à nos capacités. On a longtemps laissé notre estime de nous-même être déterminée par des facteurs extérieurs : l’amour de nos parents, leur reconnaissance, les notes qu’on avait à l’école, la considération de nos amis proches, l’acceptation sociale, cadrer avec les standards sociétaux.

  • Quand l’image qu’on nous renvoi de nous est négative, on a tendance à avoir une mauvaise estime de nous-même.
  • Et quand on ne s’estime pas, on finit par faire des choses qui nous inscrivent dans ce manque d’estime de nous-même. Si bien que notre entourage nous conforte dans ce ressenti bien malgré lui puisque ne pas s’estimer assez pour nous accorder par nous-même ce que nous méritons, c’est envoyer le signal aux autres d’en faire de même et surtout vous leur renvoyez inconsciemment le signal qu’ils peuvent se le permettre.

Toute relation est une danse, nous y reviendrons...

Alors comment sortir de ce cercle vicieux ? Comment faire pour que plus rien ne casse ou altère cet élément identitaire qu’est l’estime de soi. C’est simple mais pas si évident : Il vous faut vous choisir inconditionnellement et indubitablement en toutes circonstances et quelques soient les raisons. Vous choisir en tant que personne c’est-à-dire vous reconnaître une valeur intrinsèque indiscutable et indéboulonnable. Vous êtes. Et c’est tout. C’est suffisant pour vous reconnaître une valeur et la conserver. A la naissance, on ne se pose aucune question sur notre valeur, elle est évidente. On sait que si on pleure : on s’occupe de nous. Des « accidents de la vie » sont venus altérer voire briser cette armure qu’est l’estime de soi. Reconstruisez-la ! Éduquez votre esprit jour après jour comme pour l’apprentissage d’une nouvelle langue.

On ancre ce qu’on répète.

Pour ce faire, vous pouvez créer une estime de vous-même à travers la mise en place de rituels personnalisés qui se conjugueront au plaisir de faire et qui se répéteront naturellement car ils auront du sens pour vous.

Apprenez l’art de vous aimer au quotidien. Quand on parle de l’art de s’aimer, on pense au couple et ce qu’on peut faire pour l’autre. Mais qui nous parle de l’art de nous aimer nous-même ? C’est la base de toute vie épanouie et ça s’apprend. Nourrissez un amour de vous-même suffisamment fort pour accepter vos erreurs. Offrez-vous l’indulgence dont vous faites preuve envers vos proches. En vous estimant vous ne mettrez plus votre valeur entre les mains d’éléments ou événements extérieurs indépendants de votre contrôle.

D’ailleurs, on pense que le changement est fulgurant, qu’il se révèle d’un coup ! Alors que le changement c’est la répétition de petits pas quotidiens. Trop occupée à mettre en œuvre ce qui m’anime, je n’ai constaté certains changements qu’à la faveur d’un échange avec un proche où une remarque extérieure. Comme ce jour où on travaillait l’estime de soi en formation de coaching et qu’une personne s’est naturellement tournée vers moi pour me dire : « Toi, tu te tiens toujours droite, on voit que tu as une bonne estime de toi ». Je suis restée perplexe ! Ça m’a fait plaisir mais ça m’a interrogé.

Oui je me tiens droite mais c’est grâce au sport ; et en déroulant le fil, j’ai réalisé que c’était un ensemble de choses exécutées dans la durée :  ma constance à soigner mon sommeil, à inscrire mes séances dans la régularité et à observer mon alimentation pour m’apporter les meilleurs nutriments. Ça ne s’est pas installé du jour au lendemain. Au début, je voulais simplement dormir assez mais surtout bien dormir, et à heure fixe. A heure fixe parce que j’avais calé ma séance de sport tôt le matin et qu’il était inconcevable que je m’y rende à jeun ; ce qui veut dire manger 2 h avant pour avoir digéré.
J’avais installé malgré moi une habitude « clef de voûte », une de celle qui impacte tous les domaines de vie sans que ça vous demande d’efforts. Par cette phrase, il venait sans le savoir de concrétiser 2 ans de rééducation personnelle, alimentaire, sportive et sérotinale. Je savais que je faisais tout ça ; c’était même devenu ma routine. Mais je venais de conscientiser que j’avais nourri mon estime de moi, celle qui m’avait tellement fait défaut que j’avais cherché dans les yeux de mon amoureux, dans mon nouveau jean, ce super boulot, cette énième formation… Elle s’était installée au gré de ma constance à me faire du bien. Je l’ai construite lentement mais tellement surement qu’une fois aboutie, je ne la remarquait pas puisqu’elle m’allait comme un gant !