Sommeil

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Le sommeil nous prépare au jour suivant et conditionne notre vie éveillée.

Il est certes vital d’avoir un régime équilibré et de faire de l’exercice, mais le sommeil nous apparaît désormais comme la force principale de cette trinité. Les inconvénients d’un sommeil incomplet dépassent largement ceux que cause une absence équivalente de nourriture et d’exercice. Notre sommeil va déterminer notre qualité de vie. Ainsi, le manque de sommeil augmente notre taux de cortisol (hormone du stress), stimule la ghréline (hormone de la faim) et influe sur nos humeurs. Outre les insomnies et le stress qui perturbent notre sommeil, notre rapport à ce dernier conditionne le soin qu’on lui apporte. Observer une certaine assiduité quant à notre sommeil est source de bien être mais surtout un des premiers gages de réussite. Le sommeil impacte tous les pans de notre vie : de l’alimentation aux performances professionnelles en passant par nos choix et nos humeurs.

Les neurones profitent du temps de sommeil pour se consolider. Le cerveau n’est donc plus le même que la veille. Les synapses qui relient les neurones sont réinitialisées, normalisées. Cette réinitialisation a lieu pendant le sommeil. Si je l’empêche je serai déséquilibré pendant la journée, mes neurones n’auront pas retrouvé leur équilibre, et tout l’organisme sera déréglé.

Chaque information enregistrée par notre cerveau y laisse une trace. De nouvelles connexions s’établissent sans cesse entre les neurones. A la fin de la journée c’est un incroyable fatras. Si on laissait notre cerveau dans cet état de saturation, il pourrait devenir fou. Voilà pourquoi pendant notre sommeil les connexions superflues sont supprimées.
D’ailleurs, les neurones se rétractent pour que le cerveau puisse être nettoyé de fond en comble. Ce ménage neuronal nocturne élimine les déchets métaboliques et décrasse nos méninges. Si le cerveau n’a pas le temps de procéder à cette révision complète, il bascule en mode erreur.

 

Le sommeil répare notre cerveau nuit après nuit et permet une vraie remise à zéro neurologique

Négligeance du sommeil

Quand on connaît l’impact négatif sur notre santé et notre espérance de vie, qu’est ce qui fait qu’on continue à négliger notre sommeil et à fonctionner ainsi ? Quelques exemples de catastrophes avec à l'origine, des personnes trop fatiguées dont le cerveau ne fonctionnait plus de façon optimale :

  • La catastrophe nucléaire de Tchernobyl a eu lieu à 1h23 du matin.
  • Le réacteur de la centrale de Three Mile Island est entré en fusion à 4h du matin.
  • L’accident chimique de Bhopal en Inde s’est passé aux alentours de minuit.

Durant la phase de réveil, de l’adénosine s’accumule dans notre organisme et se fixe à des récepteurs. Quand de nombreux récepteurs sont occupés, la fatigue s’installe. La caféine permet de neutraliser les effets de l’adénosine ; et empêche ainsi le signal d’être envoyé. On se sent donc plus éveillé et en meilleure forme mais, avec le temps, notre organisme s’habitue et les effets diminuent. En outre, à long terme, ces substances ont des effets néfastes sur la santé.

Si l'organisme s’habitue à des nuits plus courtes et que les personnes qui fonctionnent ainsi sont heureuses de disposer de plus de temps, sur le long terme nos performances baissent sans qu'on le remarque et on fait plus d'erreurs. Notre réactivité empire à notre insu. On ne se rend même plus compte qu'on est mal en point et qu'on serait bien plus efficace reposé.

Une étude a comparé des personnes fatiguées et des personnes ivres sur des tests de mémoire, résultat dormir 4h correspond aux effets de 5 bières, dormir 2h à ceux de 8 bières et un manque total de sommeil équivaut à boire 10 bières.

Face à un tel résultat il est rassurant de savoir qu’on peut récupérer une partie du sommeil perdu, le quota de sommeil dont nous avons besoin varie selon chaque individu.
Si certains se contentent de 4h, d'autres ont besoin d'avoir jusqu’à 10h de sommeil pour être d'attaque. Si vous avez besoin de 7/8h, n'espérez pas tenir avec 5/6h, les conséquences sur le long terme seraient désastreuses. Enfin, puisqu'on ne peut pas décider du temps de sommeil qu’il nous faut, adaptons notre quotidien à lui pour gagner en performance et en qualité de vie !

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